Les grandes fermes, les hameaux et les lieux-dits
Cadastre napoléonien.
Feularde
Cadastre napoléonien.
La Feularde. Cne de Villamblin. Feularde, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; La Feularde, 1832 (Cadastre) ; La Feularde, 1934 (Cadastre).
Feularde. Variante : Felarde, Fellarde. Feulard, nom de personne dès le XIIIe s. Le féminin sous-entend terre.
Feulard. n. m. Variante : Felard. Déverbal de feuler = crier, pour toute bête sauvage, feulard = criard. Nom de personne dès le XVe s.
• juin 1216
Confirmation par Renaud, évêque de Chartres, des dîmes possédées par l'Aumône, et entre autres de celles de Porcheronville et de La Feularde.
• 1613-1619
Baux par Etienne Dupuis et Michel Hoyau, curés de Villamblain, du droit de dîme qu'ils possèdent au territoire de La Feularde.
• 1619
Requête des administrateurs de l'Hôtel-Dieu au bailh de Dunois pour être maintenus en possession des dîmes de La Feularde.
• 1919
La Dépêche d'Eure-et-Loir, 9 mars 1919
Un encart publicitaire
récurrent dans plusieurs journaux de l'époque…
Le Monde illustré,
18 octobre 1884
Le Petit Caporal, 11 janvier 1884
La Lanterne, 11 janvier 1884
Les Hôtels
Les Extraits de l'Inventaire dressé en 1772 indique, parmi les possessions de l'Aumône, « Les Autels, alias Les Hôtels, p. de Villamblain », avec la date de 1220. De fait, dans le Cartulaire du Petit Citeaux (abbaye de l'Aumône), il est fait mention de « LesbAutels », près de Villamblain, associé au nom de Marguerite, veuve de Raoul Postel.
• 17 décembre 1790 : adjudication définitive, à la requête du Procureur général Syndic du Département du Loiret, de biens nationaux, dont la métairie de l'Autel-lès-Epines…
Journal de l'Orléanais ou Annonces, affiches et avis divers, 16 décembre 1790
Adjudication au district de Beaugency de la métairie des Hôtels, provenant de la manse abbatiale de Fontevrault, adjugée 46 800 francs au sieur Tassin, demeurant à Orléans.
• 1919
Liconcy
Cadastre napoléonien.
115 hab. dans les années 1830*.
* Briand-de-Verze, Nouveau Dictionnaire Complet, Géographique, Statistique, Topographique… de la France et de ses Colonies, édition augmentée par Warin-Thierry, Paris, Chez Belin-Leprieur, 1839.
Sans doute le nom de ce hameau vient-il de lucus concisus (« bois coupé »), comme l'indiquent Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak**. A l'époque gauloise, le lucus est le bois sacré où se déroulent les cérémonies druidiques — le mot est apparenté au gaulois louko. Ce caractère sacré disparaît au Moyen Age, et lucus devient synonyme de silvula, qui signifie « petite forêt », « bois ». « Le village, à sa naissance, a tout simplement pris le nom du bois défriché où on l'avait construit », expliquent les mêmes auteurs*.
** Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origines des Noms de villes et villages du Loiret, Editions Jean-Michel Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 2003.
Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat
• 1215 : le pape Innocent IV confirme les possessions et les privilèges de l'abbaye de Josaphat. Parmi ces privilèges : « decimas de Murcent et de Liconceio ».
Cartulaire de B. M. Magdalene
(couvent de la Magdelaine, Châteaudun)
• Décembre 1260 : testament de Marie de Baillou***, femme de feu Guillaume Bordin, donnant à l'abaye tout ce qu'elle possède à Liconcy et à Villamblain, à la charge de faire son anniversaire et de payer 30 livres à ses exécuteurs testamentaires.
*** Il ne faut pas confondre la ferme de la commune de Villamblain portant nom de « Baillou » avec Baillou, commune du canton de Mondoubleau (Loir-et-Cher).
• Janvier 1267 : Les religieux font une transaction avec Thibaut de Baillou, par laquelle les terres de Liconcy et de Villamblain restent à l'abbaye, moyennant une somme de 35 livres payée au dit Thibaut.
• Mai 1269 : l'abbé Adam et le couvent de Saint-Mesmin cèdent à R., archidiacre de Beausse dans l'église d'Orléans, leur grange de Maglia et leur terre de Seinvilla, qu'ils ont achetée de l'abbaye de la Madeleine (Châteaudun), ainsi que la moitié des revenus qu'ils ont in Villa de Liconci, pour en jouir, sa vie durant, à certaines conditions.
Le prévost de Liconcy au XVIIe siècle
Considérant les « petites Justices » de villages, Charles Loyseau écrit :
« Pour moy, depuis trois ans que je vis parmy ces petites Justices, j'y ay encore plus veu de mal que je ne puis exprimer, non toutefois graces à Dieu, en celles qui me concernent. Entre'autres je puis dire que j'ay surpris deux ou tris nichées de Praticiens qui commençoient à installer de nouvelles Justices (chose qui se fait tous les jours, & si l'on n'y met ordre, il y aura en bref autant de Justices en France que de hameaux) & les ayant interrogé s'ils estoient pourveus de leurs prétendus offices par mort ou resignation, & où ils avoient fait le serment, ils m'ont tous confessé qu'ils ne sçavoient qui estoit leur predecesseur, & qu'ils n'avoient point fait de serment en Justice : & notamment j'en ay trouvé un que je declareray par honneur (c'est le pretendu Prevost de Liconcy prés Orleans) qui apres son interrogat me declara ne sçavoir écrire ny signer, comme c'estoit la verité. Voilà pas le dire de la Comedie. Ad Ligerim, sententiæ capitales de robore proferuntur, et scribuntur in ossibus ; ibi rustici perorant et privati judicant, ibi totum licet. »
Les Œuvres de maistre Charles Loyseau, advocat en parlement, contenans les cinq livres du droict…, Nouvelle édition… par Claude Joly, chanoine en l'Église de Paris,
Chez Michel Bobin & Nicolas le Gras, 1666
Limoron
Cartulaire de Notre-Dame de Josaphat
• 1123
Mention de la donation à l'abbaye Notre-Dame de Josaphat de la terre de Limaurion / Limoron / Limoirpn (3 orthographes dans le texte latin) par l'intermédiaire de Robert de Membrolles, « militis Castridunensis ». Terre appartenant à Judith, femme de Galeran de Breteuil, qui en avait hérité de ses parents. A partir de 1123, cette abbaye vit s'accroître ses propriétés, notamment par l'acceptation d'un domaine à Limoron, commune de Villamblain. Fondation d'un prieuré à Limoron.
• 1124
Il est fait état de l'approbation par le roi Louis VI (1108-1137) du on de la terre de Limoron par Robert de Membrolles) à Notre-Dame de Josaphat.
• avant 1130
Il est fait état de l'abandon, par Eudes de Montigny-le-Ganelon, de la dîme de Limoron.
• vers 1130
Mention de la vente, par Hersende de Villemare, de tous ses droits sur la terre du Tillet (Limoron).
• 1131
Le pape Innocent II confirme les possessions de l'abbaye Notre-Dame de Josaphat. Parmi celles-ci : Limoron.
• Vers 1136
Salomon Doinebs se désiste des prétentions qu'il élevait sur les terres de Limoron.
• 1138
Confirmation par Louis VII du don de la terre de Limoron par Robert de Membrolles.
• Vers 1143
Enumération des biens donnés à l'abbaye Notre-Dame de Josaphat, par l'interméiaire de Geoffroy de Lèves, évêque de Chartres. Parmi celles-ci : Limoron, donnée par Judith.
• 1147
Confirmation par le pape Eugène III (1147 = 3e année de son pontificat) de toutes les donations faites en faveur de l'abbaye Notre-Dame de Josaphat. Parmi celles-ci : Limoron.
• 1148
Cession par les habitants de Villemarceau (« viri Villemarii »), au prieuré de Limoron, de tous les droits sur la terre du Tillay.
• Mai 1148
Don par Raoul de Beaugency, de la terre du Tillay, près de Limoron.
• Avant 1151
Accord avec Hildier Deschamps pour une terre de Limoron.
• 1154
Cession par Eudes de Montigny d'une terre sise à Limoron, sauf un muid et demi de froment.
• 1155-1164
Abandon par le chevalier Renault d'Espials (Reginalum de Espiers) de toutes les revendications sur la terre es religieux, à Limoron.
• 1162
Châteaudun, Robert, évêque de Chartres, accord avec Renaud de la Fontaine (Reginaldus de Fonte) au sujet de la terre de Limoron.
• 1177
Bulle du pape Alexandre III adressée à l'abbesse Hildegarde et énumérant les biens de l'abbaye de Saint-Avit (Châteaudun). Parmi ceux-ci : « apud Limorum novem sextarios (frumenti & totidem) ».
• 1250
Bornage par arbitres de la dîme du chapitre Sainte-Croix d'Orléans dans une pièce de Limoron dite « Devers Villemars ».
• 7 mars 1412
L'abbesse de Saint-Avit d'un tiers de la rente de 3 muids de grains que le prieuré de Limoron doit à la dite abbaye « pour que le dit prieuré estoit tourné en grant ruyne par la guerre ».
Limoron appartient à l'abbaye de Saint-Avit, en la châtellenie de Châteaudun. Depuis trois ans, le prieur a cessé de payer et doit environ « sept muys de grain ».
• 1412
Le prieuré de Limoron (Villamblain) « est tourné en grande ruyne par la guerre ».
Autres sources
• 1383
Archives d'Eure-et-Loir : accord entre l'abbaye de Saint-Avit et le prieur de Limoron, paroisse de Villamblain, pour une rente de 3 muids de grains sur le dit prieuré.
• 1411
Bail par Jean Lubin, prieur de Limoron, « de la prieuré de Lymoiron avecques tous les prouffitz, revenues et esmolumens appartenant au dit prieuré ».
• 1743-1745
Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Eure-et-Loir : archives ecclésiastiques. Série H. T. VIII / rédigé par M. René Merlet,...1897.
Chapelle du prieuré de Sainte-Marie-Madeleine de Limoron…
PrieurédeSainte-Marie-MadeleinedeLimoron,paroissedeVillamblain:inventairedestitresde1138à1745(p.400à410.)Prieurs:JeanLubin,en1411;JeanLecoq,dém.en1481;FrançoisLevasseur.en1481,morten1493;RobertN.,en1493;EtienneDieuxy.en1500;N.Jalland,en1711et1720;N.Cazeau,en1743et1745.
• 1760-1762
Procès entre Charles-Paul de Saint-Paul, prieur de Limoron, et Anne Guillot, pour des terres à Villévêque.
Le prieuré de Sainte-Marie-Madeleine de Limoron faisait partie de la paroisse de Villamblain. Adrien Le Bon fut titulaire de ce prieuré.
[Source : Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790, rédigé par M. L. Merlet, archiviste, tome 1, Eure-et-Loir, Chartres, Garnier, 1863.]
• 1791
Adjudication au district de Beaugency, de la métairie de Limoron, jusque là attachée au prieuré Sainte-Marie-Magdelaine de Limoron et affermée à la veuve François Gosne pour 6 ans à partir de 1789. Pas d'enchères. Le notaire François Cahu s'en porte acquéreur pour Charles François Tassin, grand maître des Eaux et Forêts, demeurant à Orléans.
« On fait savoir que le Lundi 7 février 1791, 9 heures du matin, il sera, pardevant MM. les Administrateurs du District de Baugenci, procédé à l'adjudication définitive des Domaines nationaux suivans ; savoir […] 4° La métairie de Ste Marie-Madeleine-de-Limoron, en la paroisse de Villamblain, ci-devant attachée au Prieuré de ce nom, affermée à la veuve François Gosme pour 9 ans, qui ont commencé par les guérets 1789 ; sur l'enchère de 18715 l. 17 f. 2 d. 5° Trois muids de terres d'une part, & onze mines & demie de l'autre, ces dernières en plusieurs pièces ; ci-devant attachés à la cure de Villamblain ; sur l'enchère de 3600 l. » (Journal Général du Département du Loiret, 17 janvier 1791, n°12.)
• 1919
Une communauté religieuse à Limoron ?
Bulletin de la Société dunoise : archéologie, histoire, sciences et arts, 1er janvier 1897.
La pierre de fondation de la bergerie
Bulletin de liaison provisoire de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1er janvier 1958.
La Mouise
Cadastre napoléonien.
Ollainville
Cadastre napoléonien.
D'après le Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais (t. 23, 1936-1939, p. 73), le toponyme vient d'Audoleni villa, « domaine rural d'Audolenus », Audolenus étant, en bas latin, un nom d'homme germanique, attesté par des monnaies mérovingiennes.
La finale lenus indique un diminutif, peut-être d’Audoenus.
Marie d'Abra de Racony, dame d'Olainville, 9 novembre 1637 (A.C. d’Anet-GG 10) ; Ollainville, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Ollainville, 1832 (Cadastre) ; Ollainville, 1832 (Cadastre) ; Ollainville, 1934 (Cadastre).
• 1200
Charte de Jean d'Orléans : passage concernant l'abbaye de l'Aumône, mention de Ollenvilla.
Cartulaire du Petit Citeaux
• 1197 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé aux noms de Geoffroy Sengler et Etienne Burdet.
• 1207 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé aux noms de Hugues de Vallièresr et Mathilde.
• 1214 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé au nom de Philippe d'Epieds.
• 1220 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé au nom de Jean d'Orléans.
• 1221 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé aux noms de Raoul Gauchard et Odeburge.
• 1235 : mention d'Ollinville, près de Villampuy, associé aux noms de Michel Singler et Jeanne.
• 1708
Bail par les religieux du Petit Citeaux du lieu et métairie d'Ollainville, paroisse de Villamblain.
• 1790
Adjudication d'Ollainville pour 71 100 livres à Charles François Tassin, grand maître des Eaux et Forêts, demeurant à Orléans.
• Décembre 1790
Adjudication définitive, à la requête du Procureur général Syndic du Département du Loiret, de biens nationaux… Les deux métairies d'Ollainville, devenues domaines nationaux, sont affermées à François Pilatte et à Louis Lepage, par moitié, poir 9 ans à partir de novembre 1787.
• 1805
Journal Général du Département du Loiret, 22 novembre 1805, n°47
« Deux métairies appelées Ollainville, situées commune de Villamblain, département du Loiret, à sept lieues d'Orléans & trois de Châteaudun, dans une position agréable & avantageuse, à affermer présentement, pour les bâtimens, & pour les mars à mettre en la présente année ; l'une de ces métairies, exploitées par François Pilate, est composée de tous ses bâtimens d'exploitation & de 243 hectares 71 ares 87 centiares (577 arpens 80 perches, mesure de 20 pieds pour perche) de terres labourables ; & l'autre, occupée & exploitée par Louis Lepage, est aussi composée des bâtimens nécessaires à son exploitation, & 245 hect. 9 ares 81 cent. (581 arpens 7 per., même mesure) de terres labourables. »
• 1829 :
Le Constitutionnel, 16 avril 1829
Villevêque
Cadastre napoléonien.
La dénomination de ce hameau de Villamblain était anciennement Villa Episcopi (« domaine fermier de l'évêque »). De fait, à l'époque féodale, c'était une châtellenie appartenant à l'évêque d'Orléans.
Son nom apparaît dans divers documents. En voici quelques-uns :
• Archives de la Maison-Dieu de Châteaudun
1202 : charte LXII, Villa Episcopi ; charte LXXV, « terram de Villa Episcopi ».
1204 : charte LXXVIII, « decimis apud Villam episcopis ».
1207 : charte LXXVIII, « quadam terra apud Villam Episcopi ».
Mars 1207 : Renaud, évêque de Chartres, confirme la donation qu'a faite Philippe, épouse de Richard Harenc, sur son lit de mort, d'une terre qu'elle possédait à la Villevêque, si ses trois filles, Philippe, Héloïse et Pétronille, entrent en religion à
l'abbaye de Saint-Avit. Outre ces trois filles, Philippe en avait une quatrième, Jeanne, mariée à Gohier de Lanneray, ainsi qu'un fils, nommé Richard comme son père.
1213 : Gohier de Lanneray vend une terre sise à Villevêque et abandonne ses droits de dîme en faveur de la maison-Dieu de Châteaudun.
Juillet 1216 : Garin de Jouy fait des libéralités à l'Aumône de Châteaudun sur ses revenus de Villevêque.
Décembre 1247 : Etienne Caillart, du consentement de sa femme, Jeanne, échange avec les frères de L'Aumône (disciples de saint Bernard) de Châteaudun la moitié d'une dîme qu'il possède à la Ville Levesque, en commun avec ses frères Guillaume et Barthélémy, comme une vigne à Saulièvres, autrefois donnée à la Maison-Dieu par Geoffroy de Porcheronville.
• Autres sources
1258, Cartulaire de B. M. Magdalene (couvent de la Magdelaine, Châteaudun) : approbation par Jean de Chatillon, comte de Blois, pour les acquêts faits par l'abbaye dans les fiefs dudit comte. Mention du cens d'Estienne Callart (Ville-L'Evêque), ci-dessus.
1270 : Daniel, abbé du couvent de l'Aumône du Petit-Citeaux. L'abbé de Saint-Laumer échange les dîmes de Villevêque qui lui appartiennent à raison de son prieuré de Saint-Gilles-de-Celle (Châteaudun) pour les dîmes de Villampadis appartenant à l'Aumône.
28 juin 1401 : acte par lequel Louis, duc d'Orléans et comte de Blois, reconnaît les droits d'usage appartenant à Guillaume Dubois, écuyer, dans la forêt de Marchenoir, « savoir le droit d'y prendre tout le bois nécessaire pour ardoir seulement en son hostel de Villevesque et 104 charrestées de bois pour son hostel du Bois, à charge de faire garde pour ung mois au château de Marchenoir, pour l'hostel de Villevesque et autant pour l'hostel du Bois. » On voit, par cet acte, que le duc d'Orléans avait fait saisir, arrester et mettre en sa main tous les usages existant dans les forêts du comté de Blois jusqu'à ce qu'il eût reconnu les droits des usagers.
Quelques faits relatifs à Villevêque
• 1239
Charte de l'Hôtel-Dieu de Châteaudun réglant l'hébergement de Villevêque (Villamblain).
• 1506
Jean Fournier, notaire et secrétaire du roi, est seigneur de Villevêque, en la paroisse de Villampuy, Simon Soulas, vicaire du prieuré de Saint-Samson, déclare détenir, en fief, de Jean Fournier, différentes pièces de terres sises à Villevêque.
• 1521
Déclaration des biens appartenant au prieuré (collège) de Saint-Samson (Orléans) : terres de Villevêque, paroisses de Villampuy et de Villamblain, en Dunois.
N. B. D'après un document de 1586 : « par alternatives années ».
1738 : le château de Villevêque et le hameau : une année de Villempuy, diocèse de Chartres, une année de Villemblain, diocèse de Blois.
• 1540
Bail de ces terres, par le prieuré, à Thomas Pasquier pour 200 ans, moyennant 32 mines de grains (moitié blé froment, moitié avoine), de rente et ferme. Le bail sera annulé par le baillage d'Orléans en 1644.
• 1613
Jean Fabry, seigneur de Villevêque. Conseiller du roi, trésorier de l'Extraorinaire des guerres et cavalerie légères, demeurant à Paris.
• 1723
Madeleine Bigot, dame de Villevêque, demeurant à Paris, possède le château de Villevêque.
• Au milieu du XVIIIe siècle
dans l'État des revenus et des possessions de l'Hôtel-Dieu de Châteaudun figurent « Le Petit Villévêque, paroisse de Villamblain (grange, cour et terre labourable ) », ainsi qu'« une rente foncière sur la dîme de Villamblain ».
• 1789
Le 22 juillet 1789, messire Gabriel de Sainte Marie, seigneur de Villevêque, est inhumé dans la chapelle de la Sainte Vierge, à Villamblain. En fouillant son caveau, apprend-on par ??, on découvre un souterrain d’environ soixante toises de longueur, qui débouche sur un espace rond présentant douze pieds de largeur sur sept de hauteur et mène, un peu plus loin, à « un trou de la longueur d’une toise, à peine suffisant pour passer une personne ». Au-delà de ce passage, « il se trouve une chambre voûtée de l’espace d’environ 16 à 18 pied de longueur sur 9 à 10 de hauteur. » Cette découverte date les souterrains « du tems des guerres civiles ».
• 1792
Journal du Loiret, 17 août 1792
• 1854 : le choléra
Journal du Loiret, 9 septembre 1854
• 1858, Concours Régional de Blois
Médaille de Bronze et 200 fr pour un bélier mérinos à Théophile Thibault, ferme de Villevêque.
• 1860, Comice de Patay
Médaille d'Or « Grande Culture » à Théophile Thibault, ferme de Villevêque.
Médaille d'Argent de Première Classe et 100 fr pour un bélier antenais au même M. Thibault.
Médaille d'Argent de Première Classe et 75 fr pour son lot de brebis au même M. Thibault.
• 1866, Prix de la Ville de Beaugency
Médaille d'Argent « Grand Module » et 100 fr à Théophile Thibault, ferme de Villevêque pour ses béliers antenais employés à la reproduction..
Médaille d'Argent « Grand Module » et 75 fr au même Thibault pour ses brebis au-dessous de 4 ans employées à la reproduction..
• 1868 : la ferme de Villevêque est à l’honneur
Dans le cadre du Concours régional d’Orléans, le 10 mai 1868, l’empereur Napoléon III, accompagné de l’impératrice Eugénie, félicita lui-même le lauréat de la prime d’honneur, en l’occurrence M. Thibault, maire de Villamblain. Il lui remit une superbe coupe en argent ciselé et 5 000 francs de l’époque. M. Thibault pria leurs majestés d’affecter cette somme à l’Orphelinat du Prince impérial, et ce don généreux fut accepté avec reconnaissance.
• Des précisions sur l’exploitation de M. Thibault* nous sont apportées par le vicomte de Villebresme dans son ouvrage concernant L’élevage en Europe et en Amérique (J.-B. Baillère et Fils Éditeurs, Paris, 1910).
* Dans son roman La Terre, Émile Zola mentionne la ferme de M. Thibault. il indique seulement dans ses notes qu'elle est située dans le Loiret et que l'exploitant est maire de sa commune. Il convient de noter qu'elle appartenait à la commune de Villamblain. En 1896, elle était habitée par Théophile Thibault, alors âgé de 65 ans.
« La ferme de Villevêque, commune de Villamblain, arrondissement de Pithiviers, a obtenu la Prime d’honneur du département en 1868 ; sa contenance est de 325 hectares, dont 100 appartiennent au fermier M. Thibault, et 225 à différents particuliers qui lui louent leurs terres par baux de 9 ans. Par suite de l’adjonction régulière de la luzerne et de l’esparcette à la rotation triennale, celle-ci peut être considérée comme une rotation de 18 ans.
(1) Pommes de terre, vesce d’hiver et trèfle incarnat avec fumier et parcage ; (2) blé ou betteraves ; (3) avoine ; (4) vesces d’hiver, lupuline, trèfle incarnat avec fumier et parcage ; (5) blé ou escourgeon ; (6) orge de printemps ; (7, 8, 9, 10) luzerne ; (11) avoine ou blé ; (12) avoine ; (13) jachère nue avec fumier ou parcage ; (14) blé, seigle, escourgeon ; !15) avine, orge ; (16) vesces d’hiver, trèfle, incarnat, avec fumier et parcage ; (17) blé, seigle, escourgeon ; (18) avoine, orge.
Le blé donne en moyenne 20 à 22 hectolitres à l’hectare, la luzerne 4.800 kilogr. à la 1re coupe et 2.000 kilogr. à la seconde
Chaque année, M. Thibault fume 18 hectares à raison de 30 tonnes à l’hectare et fait parquer 54 hectares. Il achète 2.500 quintaux de son ou d’avoine, qui s’ajoutent aux 30 tonnes de betteraves et aux 400 ou 450 tonnes de foin pour l’hivernage de ses animaux.
Les travaux sont faits par 20 chevaux percherons, achetés au sevrage, et vendus à 5 ou 6 ans. Ils reçoivent : en été, 16 litres d’avoine, 2 litres d’orge concassée, et 2 kilogr. 500 de foin ; en hiver, 16 litres d’avoine, 10 kilogr. de carottes et 2 kilogr. 500 de foin ; au printemps, trèfle à discrétion.
La vacherie comporte : 14 vaches, 1 taureau, et 8 ou 10 élèves de race normande pure, vivant en stabulation permanente. On n’élève que les meilleures génisses pour remplacer les vaches âgées ou mauvaises laitières ; les autres veaux sont engraissés.
En pleine lactation, les vaches donnent 18 à 20 litres de lait, qui est transformé en beurre. 100 litres de crème fournissent 20 à 22 kilogr. de beurre, vendu en moyenne 2 fr. 65 le kilogr. Chaque semaine on en fait 20 kilogr.
Avec le lait écrémé, on fait des fromages maigres pour la consommation du personnel : le surplus est vendu.
Recettes de la vente du beurre, du fromage et des veaux
(en francs)
1865 1866 1867
Beurre…………. 2.006 2.608 2.555
Fromages…… 900 900 900
Veaux…………. 438 507 560
_____ _____ _____
3.344 4.015 4.015
Les vaches reçoivent : hiver : 30 kilogr. de betteraves avec de la menue paille, et 1 kilogr. de son ; été et printemps : fourrages verts à discrétion ; en septembre et octobre, on leur fait pâturer les regains de luzerne. »
• Autre intéressante évocation : Ministère de l'agriculture et du commerce, Les Primes d'honneur, les médailles de spécialités et les prix d'honneur des fermes-écoles décernés dans les concours régionaux en 1868, Paris, Imprimerie Impériale, 1870.
« PRIME D'HONNEUR DU LOIRET.
Onze candidats se sont disputé la prime d'honneur du Loiret.
L'exploitation de Villevêque, cultivée par M. Thibault, appartient bien par son ensemble aux grandes fermes de la Beauce orléanaise; mais elle s'en distingue par la propreté et la vigueur des céréales qu'elle produit, et surtout par l'étendue considérable consacrée, chaque année, à la culture des plantes fourragères.
L'abondance des fourrages récoltés à Villevêque a permis à M. Thibault de conserver en parfait état un grand troupeau métis mérinos tout à fait hors ligne et dont l'amélioration va maintenant être continuée avec la race dishley.
Les bêtes à laine, dans la Beauce, sont exposées pendant l'été au sang de rate. M. Thibault, ayant suffisamment de fourrages verts depuis le mois de mai jusqu'à la fin d'août, a préservé jusqu'à ce jour son troupeau de cotte terrible maladie, en le confinant dans les bergeries pendant le jour. Ce remarquable résultat, très-certainement, servira d'enseignement aux cultivateurs de la Beauce orléanaise. »
•1877
Journal du Cher, 7 avril 1877
• 1906
La Dépêche d'Eure-et-Loir, 1er juillet 1906
.• 1907
L'Acclimatation des animaux et des plantes, 7 avril 1907
• 1917
Aujourd'hui, de l'ancien château du XVIIIe siècle de Villevêque, il reste une ferme.
Ajouter un commentaire
Commentaires