Histoire de l'église actuelle
Phot. Christian Prunier.
•22 septembre 1840
Le curé de Villamblain, G. Leroy, adresse à l'Evêque la « pétition » qu'il a envoyée au Ministre des Cultes pour solliciter « quelques secours », car l'église exige des réparations. « La couverture est en fort mauvais état : dès qu'il pleut, il y tombe de l'eau dans presque tout l'intérieur, ce qui fait surtout pitié à voir, dès que la pluie et le vent deviennent un peu forts. » « Le presbytère », ajoute-t-il, « souffre à peu près du même inconvénient. » «Témoin oculaire » de ces « misères », M. Mourre, vice-président à la Cour-Royale, résidant alors dans une de ses fermes sise dans la paroisse, lui a promis d'écrire lui-même au ministre pour soutenir sa requête. Mais l'intervention de l'Evêque auprès du ministre, puis auprès du Préfet ne pourrait que contribuer à une réponse favorable.
• 13 janvier 1856
Le curé de Villamblain, J. Chaudier, bénit les croix et les tableaux du chemin de la Croix qui vient 'être érigé en l'égise Saint-Germain.
• 17 février 1879
Dans le cadre d'une session ordinaire du Conseil Municipal, le maire de Villamblain, Théophile Thibault, « expose au Conseil que l'église tombe en ruines et qu'une reconstruction lui paraît indispensable. » Le Conseil autorise le Maire « à faire préparer par un architecte un devis pour cette reconstruction. »
• 17 août 1883
Le Préfet du Loiret informe l'Evêque, dans une lettre, que, « par arrêté de ce jour », il a « autorisé le Conseil de Fabrique de l'église de Villamblain à effectuer le placement en rentes 3 % sur l'Etat d'une somme de 3 500 francs lui provenant des bonis réalisés sur les exercices antérieurs et destinés à la dépense de reconstruction de l'église paroissiale. »
• 18 juillet 1893
L'abbé Aristide Isidore Paul Prud'homme prend ses fonctions dans la paroisse.
• 19 février 1897
Lors d'une réunion ordinaire du Conseil Municipal, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, obtient l'approbation du Conseil concernant « un tarif particulier dressé par le Conseil de Fabrique en date du 12 avril 1896, des droits de sonneries, de tentures et du luminaire pour confréries; mariages, sépultures et services. »
• 26 mai 1898
Le Conseil Municipal se réunit pour poursuivre la session de mai. Le Maire, Théophile Thibault, attire l'attention du Conseil « sur la situation de l'église ; il dit qu'elle est dans un état de vétusté tel, que sa reconstruction lui semble préférable à une restauration quelconque et même qu'elle s'impose à bref délai ; il pense qu'il y a lieu, tout en ne précipitant rien, à s'en occuper dès aujourd'hui. » En conséquence, une somme e 1 200 francs et inscrite, par vote, au budget de 1899 ; elle est destinée à couvrir, en partie, les « travaux préliminaires et notamment […] ceux de sondage du sous-sol pour éviter dans la limite du possible les cas imprévus » — Le surplus constituant « une réserve pour les travaux de reconstruction proprement dits. » Compte tenu des disponibilités financières (imposition au budget, subvention de l'Etat, emprunt, etc.), les travaux ne pourront commencer qu'au cours des premiers mois de 1901.
• Février 1899
Lors de sa réunion ordinaire, le Conseil Municipal autorise « Monsieur le Maire […] à s'entendre avec Monsieur Noël, architecte à Orléans, pour que celui-ci s'assure par des sondages convenables de l'état du sous-sol, où doit être bâtie l'église, de manière à éviter, dans la limite du possible, les dépenses imprévues et établisse un avant-projet de la reconstruction de l'église. »
L'architecte pressenti a déjà conçu les églises d'Autry-le-Châtel et de Saint-Marc, ainsi que celle d'Aschères-le-Marché, qui, avec ses déambulatoires, servira de modèle à l'église de Villamblain.
• 17 novembre 1899
Lors d'une session ordinaire, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, soumet au Conseil Municipal les plans et devis dressés par l'architecte pressenti, Monsieur Noël. Le devis s'élève à 58 500 francs, répartis en 1 000 francs, correspondant à la valeur des matériaux provenant de la démolition de la vieille église, et 57 500 francs, destinés aux travaux de reconstruction. Dans la mesure où il ne sera pas procédé à l'adjudication des travaux avant la fin août 1900 et où il faudra démolir l'ancienne église, puis déblayer le terrain, les travaux commenceront au plus tôt en octobre 1900 pour s'achever en avril 1902. Plans et devis sont approuvés. Voies et moyens de pourvoir au règlement de la dépense sont étudiés. Outre les impositions de 1 200 francs prévues aux budgets de 1899 et 1900, une imposition extraordinaire de 1 200 francs est également inscrite au budget de 1901. De plus, un emprunt de 20 400 francs, remboursable sur trente ans, doit être souscrit auprès d'un établissement financier.
• 23 décembre 1899
Le Préfet du Loiret communique à l'évêque d'Orléans, Stanislas Xavier Touchet, le projet que lui a présenté la commune de Villamblain et sollicite son avis, lui demandant de lui « faire parvenir également le dossier réglementaire concernant l'aliénation par la fabrique des titres de rente dont le produit doit être affecté à la participation de cet établissement dans la dépense […]. » Le même courrier précise que « la dépense évaluée à 57 500 francs est assurée jusqu'à concurrence de 42 000 francs par la commune, la Fabrique et des souscriptions particulières » et que le surplus (15 500 francs) « fait l'objet d'une demande de secours sur les fonds de l'Etat ».
Stanislas-Arthur-Xavier Touchet (1848 - 1926),
consacré évêque d'Orléans en 1894.
• 17 janvier 1900
La Fabrique de Villamblain renvoie au Préfet du Loiret les pièces du projet présenté par la commune de Villamblain, en vue de la reconstruction de l'église. L'évêque d'Orléans approuve plans et devis, autorise le Conseil Municipal à exécuter les travaux projetés en y employant les 25 000 francs qu'il a votés, autorise le Conseil de Fabrique à y appliquer les 18 000 francs qu'il a votés et indique qu'il y a lieu d'allouer la subvention sollicitée.
• 6 juin 1900
Lors d'une session ordinaire du Conseil Municipal, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, « expose que le projet de reconstruction de l'église lui a été retourné par M. le Ministre avec les observations du comité des inspecteurs diocésains, dont il donne lecture. » D'autre part, le dossier qu'il a fait parvenir à l'architecte, en priant celui-ci d'établir le plan de la nouvelle église et de donner son avis sur les observations formulées, lui a été retourné avec les pièces demandées.
Après lecture des documents émanant du ministre et de l'architecte, le Conseil met au point la réponse à adresser au ministre, dans laquelle il lui est demandé d'approuver le projet et d'« accorder à la commune de Villamblain le secours qu'elle sollicite. » L'accent est mis sur l'état de délabrement de l'édifice et du danger qu'il représente, sur les « sacrifices consentis par la population » et sur le fait que « les ressources de la commune ne lui permettent pas d'élever un monument digne de la grandeur des cérémonies du culte, mais seulement e faire un abri décent où les fidèles puissent être en sécurité ».
Il y est précisé que le projet demandé à l'architecte ne porte que sur la construction : « les embellissements qui pourront être apportés à l'œuvre prévue » sont réservés « à un avenir meilleur ».
• 10 juin 1900
Le Conseil de Fabrique se réunit en séance extraordinaire, au presbytère de Villamblain, sous la présidence de son président, Félix Claveau, et en présence des fabriciens, Clovis Rivière, Désiré Dousset et Constant Marchand. L'abbé Prud'homme, curé de Villamblain, est présent, le Maire excusé, tout comme le fabricien Louis Chavigny. Au terme des décisions précédemment prises, le Conseil « s'associe au […] Conseil Municipal, non seulement pour réclamer l'urgence, mais encore le maintien du premier projet. » Il ajoute qu'il « ne peut rien faire en plus des 8 000 francs offerts dans sa séance du 26 septembre 1899. Car ses titres venus au cours d'alors lui auraient produit 7 687,20 francs. Pour parfaire la somme de 8 000 francs escomptée par le Conseil Municipal, il a promis de réaliser un boni de 310,80 francs, grâce à ses 243 francs de rente. » Il ne peut aller au-delà dans la mesure où « les titres une fois vendus, les recettes ordinaires du budget ne seront que justes pour assurer la location d'un immeuble et sa transformation en église provisoire durant l'exécution des travaux […]. » Sollicité pour trouver de nouvelles ressources, le curé e Villamblain répond « qu'il a travaillé depuis cinq ans à cet effet ; qu'il a frappé à toutes les portes susceptibles de s'ouvrir ; qu'il a même dû y mettre du sien pour arriver au 10 000 francs de souscriptions qui figurent au projet […]. » En conséquence, le Conseil « invite sa Grandeur à vouloir bien appuyer sa demande de secours auprès du Département et du Gouvernement. »
• 2 décembre 1900
Lors d'une session extraordinaire du Conseil Municipal consacrée au projet de reconstruction de l'église, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, rappelle la lettre du Préfet du Loiret, en date du 12 juillet 1900, faisant connaître à la commune « que M. le Ministre de l'Intérieur, s'en rapportant au comité technique des édifices diocésains et paroissiaux, avait émis l'avis que les précisions actuelles du devis seraient dépassées dans de notables proportions et que le déficit déjà excessif de 15 500 francs serait encore majoré », ce courrier concluant « qu'il y avait lieu de chercher à réduire la dépense et à augmenter les ressources. »
Au regard de ces remarques, il est décidé de majorer de 1 500 francs la somme de 3 082 francs portée pour dépenses imprévues et de réduire e 15 500 francs le secours sollicité de l'Etat. D'où un déficit de 7 000 francs auquel il convient de pourvoir par un surcroît de souscription de 3 000 francs, par un crédit de 1 200 francs à porter au budget de 1902 et par une augmentation de 2 800 francs d'emprunt réalisable fin 1902.
Enfin, « le Conseil invite M. le Maire à faire valoir auprès du gouvernement, les sacrifices considérables auxquels s'impose la commune en vue de la réalisation de ce projet afin d'obtenir les secours de l'Etat […]. »
• Février 1901
Lors de la réunion ordinaire du Conseil Municipal, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, donne lecture de la lettre du Préfet du Loiret, reçue le jour même. Ce courrier annonce une allocation de 8 000 francs allouée par M. le ministre de l'Intérieur et des Cultes. Il est accompagné « d'une note du comité des édifices diocésains et paroissiaux estimant que, d'une part, par mesure d'économie, il serait bon de baisser l'ensemble (nef et bas-côtés) d'un mètre environ et de simplifier le sanctuaire en lui donnant une forme rectangulaire, d'autre part qu'il y aurait lieu d'augmenter légèrement la saillie des contreforts. » D'après cette même lettre, le montant des dépenses s'élève à 60 000 francs. Il conviendrait, suggère le Préfet, de réviser le projet dans le sens indiqué. Le Conseil Municipal réserve sa décision jusqu'à sa prochaine réunion.
• 27 février 1901
Lors d'une session extraordinaire, le Conseil Municipal estime que l'abaissement d'un mètre suggéré dans la lettre du Préfet « semble n'avoir d'autre résultat que de nuire à l'aspect de ce petit édifice sans apporter une économie appréciable dans la dépense prévue à 60 000 francs » et choisit donc de s'en tenir au projet primitif, tel qu'il a été mis au point par l'architecte. Il révise les ressources, de façon à résorber le déficit de 8 400 francs, notamment en portant l'emprunt de 20 400 francs à 23 200 francs. Les calculs effectués, le déficit n'est plus que de 2 0000 francs. Pour le combler, il faut « solliciter, sur les fonds du département, un secours de pareille somme à prendre, par exemple, sur les amendes de police et le crédit spécial aux églises pauvres. » Quoi qu'il en soit, « l'important est surtout de commencer les travaux dans le plus bref délai possible, en raison de l'état de l'église actuelle. »
• 10 mars 1901
Lors d'une session extraordinaire du Conseil Municipal, le Maire donne communication de la lettre du Préfet en date du 6 mars 1901, invitant la commune à compléter le dossier pour la reconstruction de l'église et à assurer l'emprunt de 23 200 francs prévu. Le Conseil décide donc d'« emprunter, soit avec publicité et concurrence, soit de gré à gré, à un taux d'intérêt qui n'excède pas 5,65 %, la somme de 23 200 francs au Crédit Foncier. Le dit taux de 5,65 comprenant l'intérêt et amortissement du capital en trente années à partir de 1903 et finir par celui de 1932.»
• Décret du 17 avril 1901
Le décret signé par Emile Loubet, président de la République, autorise la Fabrique de l'église « à vendre, au cours de la bourse, deux tiers de rente sur l'Etat, l'un de 112 francs, 3,5 %, l'autre de 131 francs, 3 %, libres de charges, provenant d'acquisitions régulièrement autorisées par arrêtés préfectoraux », « le produit de cette aliénation » devant être « affecté, concurremment avec d'autres ressources, au paiement des dépenses de reconstruction de l'église paroissiale, suivant des plans et devis régulièrement approuvés par le Préfet ».
• 2 juin 1901
Le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, procède « à l'adjudication au rabais sur soumissions cachetées des travaux de reconstruction de l'église de Villamblain dont le projet a été approuvé par M. le Préfet du Loiret, le 2 mai 1901. » Sont présents à cette séance le receveur municipal, M. Archambault, et l'architecte, M. Noël. Mme Veuve Couturier Moulinet (Cléry) est déclarée adjudicataire des travaux de terrasse et de maçonnerie, M. Auguste Bourgeois (La Ferté Villeneuil) des travaux de charpente, M. Dousset (Orléans) des travaux de couverture et de zingage et M. Beaujoin (Meung-sur-Loire) des travaux de menuiserie et de serrurerie.
• 9 juin 1901
La Fête du Très Saint-Sacrement se déroule dans l'église de Villamblain, ultime cérémonie que connaîtra cet édifice. Au retour de la procession, la réserve est déposée dans une chapelle installée chez mademoiselle Clémentine Clairet, sur la route de Péronville. Dès lors, les offices se dérouleront dans une grange aménagée en église provisoire. Propriété de M. H. Lavaine, celle-ci se trouve à la jonction des routes de Patay et de Péronville, en face du chemin de Tournoisis.
• 15 septembre 1901
La première pierre de la nouvelle église est posée et bénie par Aimé Bruant, vicaire général, archidiacre d'Orléans. La pierre, de 80 cm de côté et d'un poids de 235 kg, est placée sous la baie du sanctuaire, du côté de l'évangile. Le sanctuaire sera consacré à saint Germain d'Auxerre*.
* « Germain d'Auxerre ou Germain l’Auxerrois, né vers 380 à Appoigny près d'Auxerre dans l'Yonne et mort le 31 juillet 448 à Ravenne en Italie, est un fonctionnaire de l'Empire romain et un religieux gaulois de l'Antiquité tardive, devenu 6e évêque d'Auxerre en 418.
C'est un saint chrétien, le plus célèbre des saints Germain, reconnu pour avoir été l'évangélisateur de l'Auxerrois et de la Bretagne insulaire. Il est fêté le 31 juillet. » (Wikipédia)
Statue de saint Germain, église Saint-Germain l'Auxerrois, Paris.
• 17 novembre 1901
Le Conseil Municipal de Villamblain centre sa délibération sur l'emprunt de 23 200 frs qui doit être contracté auprès du Crédit Foncier de France, à un taux de 3,85 % par an. La commune se libèrera de cette somme en trente ans, à partir du 31 juillet 1902 au moyen de trente annuités.
• 22 décembre 1901
Lors d'une session extraordinaire du Conseil Municipal, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault, donne lecture d'une lettre de M. Auguste Bourgeois, charpentier à La Ferté-Villeneuil, qui a commencé les travaux, mais se trouve dans l'impossibilité de les poursuivre et propose à la commune que ceux-ci soient repris par son concurrent à l'adjudication, M. A. Bénardeau, de Châteauneuf-sur-Loire, prêt à se conformer aux mêmes conditions. Le Maire lit ensuite le courrier de M. Bénardeau, confirmant cette proposition. Décision est prise d'accepter ce remplacement.
• 11 mars 1902
Un ouvrier maçon, Louis Soyer, âgé de vingt-huit ans, glisse d'une échelle et fait une chute de huit mètres. Le lendemain soir, à la fermeture du chantier, un service solennel sera célébré pour le repos de son âme, puis son corps sera transporté dans sa paroisse, Saint-Paul d'Orléans.
• 21 avril 1902
Lors d'une séance extraordinaire du Conseil Municipal, le Maire de Villamblain, Théophile Thibault,rappelle que la construction des voûtes et la plâtrerie n'ont été attribuées à aucun entrepreneur, compte tenu des augmentations demandées. Or, M. Carré, d'Orléans, qui ne s'était pas présenté à l'adjudication, vient de faire des propositions à l'architecte. Bien qu'elles soient supérieures aux prévisions, celles-ci sont acceptées eu égard à l'exceptionnel savoir-faire de M. Carré et à son honorabilité.
En ce qui concerne le domaine de la vitrerie, qui n'a pas trouvé preneur à ce jour — tout comme celui de la peinture —, le Conseil opte, parmi les trois concurrents qui se sont présentés, pour M. Lorin, de Chartres.
• 4 juillet 1902
M. Beaujoin, serrurier à Meung-sur-Loire, pose la croix du clocher.
• 9 novembre 1902
L'enterrement du Maire de Villamblain, Théophile Thibault, décédé à l'âge de 73 ans, se déroule dans la nouvelle église, inachevée et non close. Mais cette première cérémonie ne constitue qu'une « prise de possession provisoire » du sanctuaire. Les travaux se poursuivent…
• 24 décembre 1902
L'abbé Aristide Prudhomme bénit la nouvelle église, à l'occasion de la messe de Minuit. Ainsi qu'il le relate, « la population réunie en grand nombre […] se mit en procession, bannière en tête, chacun tenant en main son cantique et un cierge allumé, les hommes portant le dais et les cordons, pour aller à la chapelle généreusement prêtée depuis dix-huit mois par mademoiselle Clémentine Claires, y prendre le Saint-Sacrement et le ramener triomphalement dans sa nouvelle demeure […]. Ce fut un véritable évènement que cet avènement du Messie, à minuit sonnant sur la cloche montée quelques heures auparavant, dans notre belle église éclatante de blancheur et étincelante de lumières et qui n'attend plus maintenant que la venue de sa Grandeur au mois de mai prochain pour la Consécration et la Confirmation. »
• 14 mai 1903
Monseigneur Stanislas Touchet, évêque d'Orléans, consacre la nouvelle église, en présence de membres du clergé des diocèses d'Orléans, de Chartres et de Blois, de nombreux notables et des paroissiens. Dédiée à saint Germain d'Auxerre, l'église renferme dans le tombeau du maître-autel les reliques de saint Bond, saint Floride et sainte Illumine.
• 21 mai 1903
L'abbé Aristide Prudhomme bénit une croix en remplacement de celle érigée, à l'initiative de Bidault Thorain, par Angibault, maréchal à Villamblain, en 1882. Cette croix est élevée, grâce à Santerre Chateigner, qui a cédé une partie de son terrain, par Arthur et Raymond Bataille, ainsi que par Guiset Bataille.
• 14 février 1904
Lors d'une session ordinaire, sous la présidence de Victor Lubin, Maire de Villamblain, le Conseil Municipal, considérant que la mise en adjudication des travaux de peinture n'a donné aucun résultat et que leur montant estimatif s'élève à 402,00 francs, « est d'avis qu'il y a lieu de donner à l'amiable l'exécution de ce travail, et prie M. le Préfet de vouloir bien autoriser M. le Maire à faire exécuter les travaux de peinture par un ouvrier compétent, et à en payer le montant sur la simple présentation d'un mémoire. »
• 3 juin 1904
Lors de sa session ordinaire, sous la présidence de Georges Terrier, Maire de Villamblain, le Conseil Municipal étudie le cas des travaux de terrasse et maçonnerie, confiés à Mme Veuve Couturier Moulinet. D'une part, ceux-ci n'ont pas été effectués dans les délais fixés, et, de ce fait, le travail d'autres entrepreneurs s'est retrouvé retardé. D'autre part, l'architecte a constaté plusieurs malfaçons, dont certaines concernent la solidité de l'édifice. Or, Mme Couturier n'a pas tenu compte des nombreuses lettres que lui a adressées l'architecte, et pas plus n'a-t-elle pris en considération la signification par huissier de ces manquements au cahier des charges et à la qualité requise, que le Maire lui fit parvenir le 23 mai 1902. En conséquence, le Conseil « estime qu'il y a lieu d'appliquer une sanction pénale à Mme Couturier » et « émet l'avis que le décompte des travaux du premier lot arrêté par l'architecte à la somme de 33.445,25 francs soit réduit à la somme nette de 32.0000 francs. »
• 24 juillet 1904
Lors d'une session extraordinaire du Conseil Municipal, Georges Terrier, Maire de Villamblain, « communique au Conseil le décompte des travaux de reconstruction de l'église, et lui demande de délibérer sur les moyens d'effectuer le règlement des comptes, la somme disponible n'étant pas suffisante. » En effet, le décompte établi par l'architecte s'élève à 31.239, 34 francs, alors que le montant du devis était de 60.000 francs. De plus, la subvention de 2.000 franc, demandée au département, n'a été que de 500 francs. Il manque donc à la commune 2.625,34 francs pour pouvoir régler la somme due aux entrepreneurs — soit 18.096,94 francs.
Au regard des diverses possibilités envisagées pour couvrir une partie de cette somme (produit d'une souscription, prélèvement sur la somme affectée aux bâtiments communaux), la commune de propose de combler le déficit restant de 1.800 francs en contractant un emprunt à 4 % l'an, de gré à gré, avec un particulier. L'autorisation d'effectuer cet emprunt, remboursable en quatre ans, par annuités prises sur les ressources ordinaires de la commune et inscrites sur les budgets de 1905, 1906, 1907 et 1908, sera demandée à M. le Préfet.
• Août 1904
Lors d'une session extraordinaire du Conseil Municipal, Georges Terrier, Maire de Villamblain, donne lecture d'une lettre du Préfet, en date du 1er août, qui demande au Conseil de voter une imposition extraordinaire pour se procurer la somme de 1.800 francs nécessaire au règlement des comptes de l'église. Après délibération, le Conseil met en évidence que la commune est grevée d'impositions extraordinaires et que la valeur du centime communal est de 74,13 francs pour l'année courante. La seule solution étant l'emprunt à un particulier, tel qu'il a été envisagé, il demande que la commune soit autorisée à le contracter.
• 10 août 1804
Un arrêté préfectoral autorise cet emprunt, lequel est contracté auprès de M. Painchault, propriétaire à Villamblain, au taux net de 4 %, les frais de timbre et de taxe sur le revenu revenant donc à la commune.
• 9 décembre 1905
La loi Briand sur la séparation des Eglises et de l'Etat assure la liberté de culte, mais marque l'abolition du Concordat de 1801. Toute subvention
• 28 septembre 1930
Bénédiction d'une seconde cloche qui, grâce à de généreuses libéralités, allait venir consoler son aînée, depuis longtemps solitaire dans son clocher. La cloche "Gilberte-Denyse-Marie" a eu pour parrain et marraine : Denys Cochin et Mlle Gilberte Chavigny.
Phot. Christian Prunier.
• Dimanche 15 septembre 2002
Centenaire de l'église
« Le dimanche 15 septembre 2002, aux dires de beaucoup de personnes présentes, restera dans les annales du village.
Marie-José et Rémi Pellé, pour le Comité du Centenaire
Les nouveaux vitraux de l'église Saint-Germain
Trois nouveaux vitraux sont donc venus remplacer les verres dépolis encore installés sur certaines fenêtres de l'église. Leur réalisation fut confiée à un artisan verrier de La Chapelle-Saint-Martin (Loir-et-Cher), Michel Magne.
Le vitrail de la chapelle du Sacré-Cœur est chargé de symbolique. Y figurent une charrette et un fléau, en rappel de la façon dont se faisait autrefois la moisson. La croix en épis de blés symbolise le pain et la nourriture spirituelle et temporelle. S'y ajoutent l'effigie du Cœur Sacré de Jésus et la colombe de la Paix, qui évoque l'Esprit saint. De plus, un T avec une écharpe tricolore renvoie à Théophile Thibault, maire de Villamblain au moment de la construction de l'église, et un P avec une étole, au père Aristide Prudhomme, alors curé de Villamblain. Enfin, un C avec une cloche symbolise la famille Cochin, qui joua un rôle important dans l'histoire du village. Le fond est fait d'un dégradé de bleus, et les teintes sombres du bas u vitrail figurent les terres labourées à la sueur des hommes.
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